Cette thèse permet d’aborder la question du logement pavillonnaire dans les territoires ruraux en Occitanie, en étudiant ses origines, ses évolutions jusqu’à aujourd’hui et ses mutations possibles.
Les lotissements pavillonnaires constituent l’étape la plus récente dans le développement des villes et villages. L’intensité, l’ampleur et la rapidité de leur expansion les ont rendus problématiques. Ces lotissements nécessitent d’être impérativement repensés au vu de la situation actuelle : crises climatiques, économiques et démographiques ainsi que les changements réglementaires mis en place. Il s’agit d’une réflexion sur le déjà-là.
Le monde périurbain, qui fut la réponse urbaine et architecturale aux besoins d’après-guerre et de la fin du 20e siècle, ne répond plus qu’en partie aux besoins actuels. Avec l’évolution des modes vie, il est nécessaire de réfléchir sur les modifications, mutations et adaptations de cet habitat qui représente une grande part du parc immobilier existant et de limiter son extension sur les territoires.
A la question de l’habitat, vient s’ajouter celle de la forme urbaine. Commune à l’ensemble du territoire rural français, elle s’organise en centres anciens, souvent médiévaux, et en périphéries plus récentes et moins denses. En retravaillant l’architecture des maisons pavillonnaires, la forme urbaine se retrouve elle aussi questionnée : densifier les périphéries plutôt que de s’étaler toujours plus loin ? quelle place donner à la voiture ? créer des espaces propices à la création de lien sociaux dans les périphéries ? quelle relation avoir entre le tissu ancien du centre et le plus récent des périphéries ? quelle place pour les services dans le pavillonnaire ?
Tout aussi touché que le milieu urbain, le milieu rural fait face à ce phénomène d’étalement pavillonnaire de manière encore plus subie et intense. Toutefois, pour étudier le monde rural il est impératif de le définir par le croisement de plusieurs disciplines afin de saisir ses nuances.
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