David FAU
Doctorant
Davidfau85@gmail.com | ||
titre de la thèse | L’Ile Maurice à l’épreuve des risques naturels : analyse des trajectoires de vulnérabilité par une approche géohistorique | |
terrains d’études |
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(co-)directeurs | Nancy Meschninet de Richemond | |
ORIGINE DU financement | personnel | |
résumé de la thèse |
Cette thèse a pour objectif d’explorer les trajectoires de vulnérabilité de l’Ile Maurice face aux risques naturels en adoptant une démarche géohistorique. Cette approche permet de comprendre l’évolution des vulnérabilités dans un contexte insulaire et soumis au changement climatique. L’Ile Maurice, en tant que Petit État Insulaire en Développement (PIED), présente des vulnérabilités propres aux espaces insulaires : isolement, limitation des ressources, exigüité du territoire, littoralité. La thèse, tout en s’appuyant sur un constat des vulnérabilités actuelles et une prise en compte de l’exposition physique aux aléas, dépassera ce cadre et inclura des facteurs explicatifs d’ordres historiques, économiques et sociaux. Ce travail de recherche permettrait de mieux comprendre la co-construction entre un territoire insulaire et des évènements naturels dommageables dans un contexte tropical. Un jeu d’échelles sur les territoires environnants (Réunion, Madagascar, Seychelles) serait également intéressant à développer dans une perspective comparatiste, et permettrait ainsi d’approfondir la connaissance sur la gestion des risques naturels par un PEID. Façonnée par ses interactions avec la mondialisation depuis le début de sa mise en valeur économique et démographique, l’Ile Maurice a accueilli diverses populations, issues de mondes éloignés, et aux intérêts souvent antagonistes. Le creuset culturel original qui en découle sera étudié par le prisme de la « créolité », telle que définie par le poète martiniquais E. Glissant. Tandis que le « communalisme » mauricien, en tant que système politique structurant la société mauricienne sur des bases ethniques et religieuses, sera analysé en détail pour déceler son influence dans la gestion des risques naturels. Développer une recherche sur un temps long, et en croisant les échelles géographiques permettrait de faire avancer la recherche en géohistoire, et notamment sur le thème de la mondialisation. Cette perspective permettrait d’étudier les influences et rétroactions qu’entretiennent mondialisation et risque. L’île étant intégrée à un système mondialisé, elle rétroagit sur celui-ci en faisant peser le poids du risque sur des espaces qui sont très éloignés les uns des autres, mais reliés entre eux à travers un objectif commun, l’exploitation commerciale du territoire mauricien. Néanmoins, avant d’aller plus avant dans cette réflexion, il convient de questionner la notion même de vulnérabilité en fonction des époques, afin de ne pas tomber dans l’anachronisme. La prise en compte du cadre de pensée des acteurs à différents pas temporels est importante pour comprendre les processus de création des vulnérabilités. Il est également nécessaire d’élargir la réflexion sur ce sujet à d’autres espaces plus ou moins lointains, mais intrinsèquement liés aux caractéristiques locales. Dans cette optique, il sera pertinent d’interroger la notion de frontières. L’analyse contextuelle et historique des trajectoires de vulnérabilité de l’Ile Maurice dans une perspective postcoloniale viendra enrichir les notions et les paradigmes utilisés localement dans la gestion des risques naturels. |
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collaborations SCIENTIFIQUES |