Daniel MARC

Daniel MARC

Doctorant

 

EMAIL daniel.marc@cen-occitanie.org
titre de la thèse L’expertise en matière de biodiversité et son influence sur l’aménagement des territoires.
terrains d’études Occitanie
(co-)directeurs Sylvain PIOCH
ORIGINE DU financement Salarié
résumé de la thèse L’effondrement de la biodiversité (Leaky & Lewin, 1996) auquel nous sommes confrontés est documenté depuis plus de trente ans et semble aujourd’hui faire consensus et s’aggraver (Lees et al. 2022, Raven & Wagner, 2021). Pourtant, sur la même période, les outils mobilisés pour l’enrayer ont été nombreux tant sur le plan du droit que de l’action publique pour la conservation biologique. Les espèces protégées dès 1976, les espaces protégés (parcs nationaux ou réserves) et les zonages d’inventaire étaient la première salve de réponses. La modernisation de l’inventaire des ZNIEFF (Elissalde-Videment & Horellou, 2007), la stratégie de création d’aires protégées (Léonard, 2017), les Grenelle de l’environnement (Boy, 2010), une succession de lois (Loi 2016-1087 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages ou la loi n° 2023-973 relative à l’industrie verte) et des moyens financiers inédits – augmentation des budgets Life, Plan de relance et Pacte vert – pour nécessaires qu’ils fussent, semblent avoir eu un effet limité (COM, 2020). Pourtant, l’efficacité de ces politiques publiques est démontrée (IPBES, 2019, Thomas & Gillingham, 2015, Gaüzere et al, 2016) pour la plupart de ces outils… Comment expliquer cet apparent paradoxe ?  Peut-être est-ce dû à une mise en œuvre mesurée alors que la conservation de la nature ne peut plus se satisfaire de la politique des petits pas (Jolivet, 2021) ? Nous assistions jusqu’alors à un renforcement de cette stratégie de conservation avec des curseurs augmentés : nouvelle stratégie d’aires protégées, zéro artificialisation nette ou le tout dernier règlement de restauration de la nature (COM, 2024). Peut-être devrions nous nous pencher sur l’opérationnalisation de ces injonctions normatives ? Quels sont ces outils mobilisés par le droit de l’environnement et de l’urbanisme et devant servir à la Biologie de la conservation ? Quels sont les freins pratiques à leur mise en place ? Comment ces zonations, ces espaces géographiques, sont-ils construits ? Quelle est la contribution de l’expertise naturaliste à leur définition pour l’aménagement des territoires ? Sur la base de notre expérience de terrain, ces questions nous paraissent cruciales car y répondre permettra peut-être d’éclairer les facteurs de succès et limites à ce qu’il convient de qualifier « d’action publique environnementale ». Nous utilisons dans cette thèse les résultats obtenus par un praticien en 20 ans de recherche action dédiée à ce que certains appellent de leur vœu : la Géographie de la conservation (Mathevet & Godet, 2015). Notre terrain d’étude est essentiellement celui de la région Occitanie. Nous observons comment ZNIEFF, SCAP, ERC (Bigard, 2018), Trame Verte et Bleue, Stratégie d’Aires Protégées, Listes Rouges, Natura 2000 ou Plans Nationaux d’Actions contribuent à l’aménagement de cette région en essayant de décrire atouts et faiblesses de cette action.
collaborations SCIENTIFIQUES GEODE, UMR5602, Toulouse, FRANCE